Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Roger Plante s'attaque à la mauvaise administration de Saint-François-Xavier-de-Viger

26 janvier 2016

Le porte-parole du Réseau Roger Plante a fait parvenir cette lettre à la municipalité de Saint-François-Xavier-de-Viger et au ministère des Affaires municipales. Puisqu'elle mentionne plusieurs actes de la municipalité qui sont de nature à mettre en doute sa bonne administration, nous la publions ici intégralement.

Dès mon arrivée à Saint-François-Xavier-de-Viger, le conseil municipal m'avait demandé publiquement de m'en retourner d'où je venais. Dix ans plus tard, je me sens encore autant le bienvenu.

J'ai dû demander au conseil de baisser les limites de vitesse dans les rangs vu le danger. Le conseil me l'a reproché. J'ai dû dénoncer également que des employés municipaux se servaient de l'équipement de la voirie pour faire des travaux sur leurs propres terrains. Pourquoi cette intervention a-t-elle été nécessaire? Comme porte-parole du Réseau d'information sur les municipalité, j'ai aussi dénoncé une résolution qui prévoyait de financer un parti politique avec l'argent public.

Encore aujourd'hui, je continue à informer la municipalité de ce que j'observe. Cela fait plusieurs fois que je signale qu'un employé municipal brise sans cesse l'équipement et la machinerie. Plutôt que de redresser la situation, le conseil paie toujours la facture et me reproche de le divulguer. Qu'un conseiller municipal qui affirme à la radio locale qu'il allait me causer des problèmes, qu'un autre conseiller veuille se battre avec moi sous le regard indifférent de ses collègues en pleine séance du conseil, c'est le genre de réponses que j'ai eues.

Le conseil peut continuer à agir de la sorte puisqu'il a interdit de filmer les séances de conseil, un acte antidémocratique, et qu'il refuse de les diffuser. Ça ne l'a pas empêché de dépenser plus de 2000 $ pour installer des caméras de surveillance au garage municipal. Cela montre que le conseil veut surveiller les employés municipaux, mais ne veut pas être surveillé par les citoyens.

Le conseil et la directrice générale m'ont aussi reproché d'avoir porté plainte au ministère de l'Environnement parce que les citoyens déversaient leurs égouts dans le tuyau pluvial du MTQ qui se déversait dans le ruisseau en aval du village. S'il a corrigé la situation, pourquoi me reprocher de l'avoir dénoncée? Même comportement avec les quads : malgré les problèmes de sécurité, de bruit, de poussière, et que le club quad violait les lois et règlements, le conseil a adopté une résolution qui reconnaissait le danger de la situation seulement pour ensuite mieux prendre fait et cause pour le club et autoriser leur passage partout et n'importe quand.

Autre dossier intéressant : l'aménagement du sous-sol du chalet des loisirs. Après qu'il ait été inondé, la municipalité a fait une réclamation aux assurances. Récemment, elle l'a refait à neuf. Je doute fort que les assurances accepteront de payer à nouveau pour un dégât futur, puisqu'il est en zone à risque. Selon mes vérifications, ce sera un « non » formel.

On a refait l'éclairage et les bandes de la patinoire il y a déjà au moins deux ans, mais depuis ce temps, elle n'a pas servi. Encore un usage inconsidéré des fonds publics.

Un propriétaire de chalet du 7e rang Est paie actuellement la municipalité pour faire déneiger une portion de 1 km de rang pour accéder à sa résidence secondaire, alors que la municipalité déneige en fait 1,75 kilomètre uniquement pour lui. Dans le dernier discours du maire, on apprend que déneiger 1 km coûte 6419 $ à la municipalité par année. L'homme paie présentement 1100 $ pour un service qui coûte 11 233 $ aux contribuables! Pour 1 km, la porcherie duBreton paie 2600 $. En plus, il a réussi à convaincre le conseil d'adopter un avis de motion en vue de modifier le règlement qui prévoit que la municipalité ne déneige que pour les résidences principales. Aura-t-il droit à un traitement de faveur? Modifier le règlement pour une personne, c'est immoral. Pendant ce temps, la municipalité étrangle les contribuables démunis en augmentant les taux d'intérêts pour retards de taxes de 15 % à 18 %.

Mes vérifications ont aussi montré que, contrairement aux affirmations de la directrice générale, la municipalité n'avait pas faire refaire le moteur du camion de déneigement à neuf, mais avait plutôt remplacé la tête d'un moteur pour 15 000 $, pour ensuite se retrouver avec un deuxième bris dans le bas du moteur. Pour tout l'argent finalement dépensé, la municipalité aurait pu acheter un moteur complet réusiné en demandant des soumissions. Pourquoi ne pas l'avoir fait?

Les réponses à toutes ces questions sont claires : le conseil se complaît dans son incompétence et devient agressif avec ceux qui la mettent en lumière. Tout ceci n'est qu'une partie des gestes qui méritent une enquête approfondie sur les problèmes de gestion de Saint-François-Xavier-de-Viger. Une solution pour mettre fin à cette situation consisterait à envisager de fusionner la municipalité, une demande que j'ai souvent faite au maire, qui m'a répondu que jamais cela ne se ferait sous son règne.

La situation est complètement bloquée par l'absence de concurrence aux élections qui a fait que presque tout ce beau monde a été élu par acclamation. Je demande au conseil de justifier ses actes par écrit, puisque la période de questions est interrompue brusquement lorsque les questions sont trop dérangeantes.

Roger Plante