Le Réseau d’information sur les municipalités demande aux candidats de l’élection québécoise dans Rivière-du-Loup-Témiscouata de rendre possible une enquête sur la gestion de la SÉMER.
La SÉMER est une société d’économie mixte possédée à 80 % par la Ville et la MRC de Rivière-du-Loup. Elle n’est pas soumise à la juridiction du vérificateur général du Québec. Le partenaire privé Terix Evirogaz possède 20% des actions, le minimum prévu par la Loi sur les sociétés d’économie mixte dans le secteur municipal. Il s’était départi de 14 % des actions en 2014.
Dans une entrevue, le préfet Michel Lagacé, aussi président de la SÉMER, a rejeté la tenue d’une enquête en affirmant que des vérificateurs internes produisaient des rapports régulièrement. Toutefois, il a du même souffle refusé de les rendre publics et a dit qu’il le ferait en temps opportun. À ce sujet, le Réseau rappelle qu’il s’agit de documents soumis à la loi sur l’accès aux documents des organismes publics et qu’il ne peut les cacher à sa guise.
Une enquête permettrait de faire la lumière sur plusieurs points :
« Alors que trois maires de Rivière-du-Loup se sont succédé et le préfet Michel Lagacé n’ayant jamais eu d’adversaire électoral, qui portera la responsabilité politique des défaillances de la SÉMER ? », se questionne le porte-parole du Réseau Roger Plante.
C’est pourquoi le Réseau demande aux candidats de promettre de donner juridiction complète au Vérificateur général du Québec sur les municipalités et les organismes municipaux comme la SÉMER, une recommandation de la Commission Charbonneau qui n’a pas été suivie par le gouvernement libéral sortant.
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