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Projet de zone d'innovation: le Réseau appelle la MRC à être transparente

Le Réseau d’information sur les municipalités demande à la MRC de Rivière-du-Loup de faire preuve de transparence dans son projet de parc d’innovation technologique. Le conseil des maires a autorisé le 20 décembre dernier la soumission au ministère de l’Économie et de l’Innovation d’un projet « sur le thème des biotechnologies agroenvironnementales ».

Le Réseau a constaté que des conseillers municipaux n’étaient que très peu informés des importantes démarches de la MRC pour avancer avec ce nouveau projet. Un conseiller municipal a indiqué avoir discuté de cette question il y a environ 6 mois, sans autre information depuis.

Le Réseau estime que la MRC devrait dès maintenant dévoiler le projet qu’elle a soumis au gouvernement afin d’en assurer le succès. Plusieurs questions restent sans réponse : quelle sera l’ampleur des investissements publics : 1 million, 10 millions, 100 millions de dollars? Quelle sera la part de la MRC dans ces investissements? Le 6 février, la MRC de L’Assomption a annoncé le lancement de la première zone d’innovation, la zone Agtech, un projet de 220 millions de dollars créant 2600 emplois. S’agit-il d’un projet de cette envergure?

Et en retour, à combien s’élèveraient les retombées en emploi et en taxes et impôts? Quelles sont les entreprises qui se sont engagées dans le projet? Qui seront les administrateurs du projet?

La mairesse de Rivière-du-Loup a indiqué dans une entrevue récent que les investissements prévus comprenaient l’élargissement de la rue Témiscouata, une dépense qui pourrait être un détournement des objectifs économiques du programme que le gouvernement pourrait trouver peu intéressante. L’objectif du programme de zones d’innovation, géré par le ministère de l’Économie et de l’Innovation, est la « création de zones d’innovation de calibre international au Québec ».

De plus, le Réseau partage les inquiétudes du maire de Saint-Paul-de-la-Croix sur l’attitude générale de la MRC qui entretient l’opacité autour de ses méga-projets. Cela se vérifie avec les parcs éoliens et la SÉMER dont elle est actionnaire fondatrice. Le Réseau s’inquiète de voir la MRC s’engager dans d’autres projets de la même envergure, voire d’envergure encore plus importante, en piétinant chaque jour les valeurs démocratiques ainsi que l’information et la participation publique.