Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Nouvelle caserne: le ministère de la Sécurité publique interpellé

13 décembre 2020

Le Réseau d’information sur les municipalités demande au ministère de la Sécurité publique d’intervenir dans la décision de la Ville de Rivière-du-Loup quant à la localisation d’une nouvelle caserne incendie alors que deux casernes seraient nécessaires.

La caserne proposée serait située en périphérie de la Ville, à Saint-Ludger, ce qui suppose un accès au reste de la Ville soit par le pont d’Amours, soit par la Transcanadienne, soit par la voie de contournement du boulevard Industriel, autant de voies ayant déjà été bloquées en hiver.

Le Réseau avait déjà proposé une caserne dans cette zone, mais assortie d’une autre caserne en basse-ville. Cette deuxième caserne apparaissait nécessaire pour desservir le territoire de 84 km2 en raison de la densité de population en basse-ville et de l’entente avec Notre-Dame-du-Portage, dont la caserne est entièrement desservie par les pompiers basés à Rivière-du-Loup. Cette idée n’a pas été retenue par le conseil municipal. Pourtant, la Ville utilise comme comparable la Ville de Saint-Georges-de-Beauce, qui a trois casernes satellites en plus de sa nouvelle caserne principale située au centre de la ville.

De plus, la caserne de Saint-Georges-de-Beauce a été conçue pour desservir un territoire beaucoup plus étendu de 200 km2 de cette municipalité d’une population de 32 000 personnes. Le Réseau exprime donc son inquiétude quant aux coûts provisoires de 7,5 M$ prévus par Rivière-du-Loup. Le contrat de 10 M$ de Saint-Georges comprend un centre de formation et d’entraînement, un centre de services de l’École nationale des pompiers, un centre de coordination des mesures d’urgence, un centre de coordination du schéma de couverture de risques de la MRC et un centre d’entraide intermunicipale.

La radio CIEL-FM a souligné cette semaine que Saint-Antonin venait de construire une caserne pouvant accueillir 40 pompiers pour 2,3 M$. Le Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup est formé de 53 pompiers et celui de Saint-Georges de 44 pompiers. La Ville devra bien expliquer cette différence de coûts.

Par ailleurs, le Réseau s’oppose à l’utilisation de fonds municipaux pour rénover l’édifice Rosaire-Gendron, très énergivore et en état lamentable, pour le louer à la Sûreté du Québec. En construisant une nouvelle caserne, il semble que la Ville tentait précisément d’éviter les coûts d’une rénovation. En faisant les deux, elle se retrouve avec les inconvénients des deux projets. La mission de la Ville n’est pas celle de jouer le rôle de promoteur immobilier. Finalement, le Réseau avait dévoilé l’an dernier que cet édifice se trouvait dans une zone à haut risque selon l’ancien schéma de couverture de risques en sécurité incendie de la MRC de Rivière-du-Loup. Lors de la dernière révision du schéma, alors que la réfection de Rosaire-Gendron était envisagée, cette mention avait miraculeusement disparu.

Carte de la densité de population à Rivière-du-Loup (2016) et de l’emplacement des casernes proposées densité de population de Rivière-du-Loup

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