Réseau d'information sur les municipalités — MRC de Rivière-du-Loup

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Le Réseau demande à la Ville de protéger son patrimoine religieux bâti

31 janvier 2022

Le Réseau d’information sur les municipalités déplore l’inaction coupable de la Ville de Rivière-du-Loup dans la détérioration du patrimoine bâti de son territoire.

Église de Saint-François-Xavier (1905)

L’église de Saint-François-Xavier est sur un site patrimonial cité par la Ville de Rivière-du-Loup. Contrairement à l’église de Saint-Ludger, elle revêt une valeur patrimoniale supérieure.

La Fabrique de Rivière-du-Loup a annoncé que l’église ne serait pas chauffée et que le toit coulait. Malgré que l’article 136 de la Loi sur le patrimoine culturel oblige les propriétaires à entretenir leur bien patrimonial, la Fabrique manque à son obligation. Malgré ses prétentions selon lesquelles le toit nécessite des travaux majeurs, une réparation mineure suffirait à faire cesser les infiltrations qui sont dues à une mauvaise isolation et à l’accumulation de glace.

Ayant admis travailler sur un projet avec un promoteur, la Fabrique espère visiblement que le bâtiment sera en assez mauvais état pour faire accepter à la Ville de renoncer à la protection patrimoniale pour des travaux majeurs, voire une démolition. Le responsable de l’organisme, Gaston Pelletier, devrait être relevé de ses fonctions pour piétiner son devoir de préserver le patrimoine bâti dont il est fiduciaire.

Selon l’article 203 de la Loi sur le patrimoine culturel, « tout intéressé, y compris une municipalité », peut « obtenir de la Cour supérieure une ordonnance pour faire exécuter les travaux nécessaires pour assurer la préservation de la valeur patrimoniale d’un bien patrimonial cité dont le propriétaire ne respecte pas le devoir qui lui incombe ».

Cette église aurait pu servir de lieu de culte de substitution lorsque le clocher de l’église Saint-Patrice a risqué de s’effondrer en 2019, mais la Fabrique a préféré n’offrir aucun culte plutôt que de sortir l’église Saint-François de son abandon programmé. Le Réseau demande à la Ville de défendre résolument l’intérêt de la collectivité pour que la ville aux trois clochers ne devienne pas la ville aux deux clochers. De plus, il demande à la Ville de protéger adéquatement le patrimoine intérieur de l’église qui demeure remarquable.

Presbytère de Saint-François-Xavier (1913)

Malgré plusieurs interventions au fil des ans, la Ville n’a rien trouvé à redire au projet de maison d’hébergement dans l’ancien presbytère de Rivière-du-Loup. En vertu de l’article 138 de la Loi sur le patrimoine culturel, le projet devrait « doit se conformer aux conditions relatives à la conservation des valeurs patrimoniales » du site patrimonial cité. Mais non seulement des modifications importantes sont demandées au terrain extérieur, mais les travaux intérieurs vont vraisemblablement détruire en toute légalité ses magnifiques boiseries.

À la dernière réunion du conseil, même si La Maison l’autnid, l’organisme promoteur, n’est pas encore propriétaire du terrain, la Ville était ouverte à modifier le règlement de zonage pour admettre ses futures activités de services de santé dans cette zone.

Le Réseau demande à la Ville de veiller à ce que tout projet respecte les aspects de valeur de l’intérieur comme de l’extérieur du presbytère.

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Mots-clés : Rivière-du-Loup