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Saint-François-Xavier-de-Viger : négligence généralisée dans les travaux de voirie

Le Réseau d’information sur les municipalités continue de s’exaspérer de la gestion déficiente de la voirie municipale à Saint-François-Xavier-de-Viger. « Nous sommes contraints de poser ces questions publiquement étant donné que la réglementation des périodes de questions ne permet plus d’aborder que deux ou trois points par mois », indique le porte-parole du Réseau Roger Plante.

Le portrait dressé par ces différents constats est constant, malgré toutes les interventions faites dans les dernières années : la municipalité ne montre aucune intention de s’améliorer, ce qui démontre une mauvaise gestion de toute la ligne hiérarchique des cols bleus aux élus, estime le Réseau.

Cette mauvaise gestion cause des problèmes de sécurité publique, et a aussi un coût important : différents bris de machinerie, des heures travaillées en trop, des achats somptuaires tels un camion de déneigement neuf, etc. Selon ses derniers états financiers, la municipalité de Saint-François-Xavier-de-Viger a dépensé presque un demi-million de dollars en transports en 2022, soit 46 % de son budget.

Cet argent est malheureusement dilapidé par de purs amateurs. Voici quelques exemples récents de ce que vivent les citoyens au quotidien :

• La neige usée du stationnement de l’église est ramassée et déversée dans la cour de l’école, une situation dégoûtante. Les enfants jouent dans la neige souillée.
• Les déneigeuses envoient de la neige sur les arbres fruitiers plantés par la municipalité à fort prix l’été dernier.
• La municipalité n’agit pas pour prévenir les accidents dus à des chutes de glace du toit de l’église directement là où les enfants passent pour aller à l’école. Pour cause : le maire est président de la Fabrique et le conseiller Bernard Tardif est marguillier. La municipalité devrait exiger à la Fabrique de poser des pare-neige pour prévenir de regrettables accidents.
• Même chose au bâtiment des loisirs : cette année, sa cour arrière a été déneigée par des employés visiblement en manque de travail. Les enfants vont donc y jouer, mais il n’y a pas de pare-neige sur le toit.
• Le conseiller Bernard Tardif, un des conseillers responsables du dossier de la voirie, laisse passer des motoneiges sur le terrain de sa résidence, avant que la piste ne traverse le 6e rang Est et continue dans la cour de l’école où les enfants jouent. Il n’y a aucune pancarte pour indiquer la traverse de motoneiges dans le rang.
• Le trottoir de la rue principale n’est pas déneigé, mais les employés ont le temps de passer la gratte sur quelques millimètres de neige dans tous les rangs, grattant la terre et abîmant la machinerie. La situation perdure malgré des questions posées à ce sujet au conseil municipal. Les déneigeuses, circulant à haute vitesse, déneigent les voies tellement larges que les rangs sont plus larges en hiver qu’en été.
• La patinoire a été « patchée » avec des panneaux de veneer, créant des aspérités qui sont dangereuses pour les usagers.

Sur les dossiers politiques, le même manque de vision

• Alors que le sujet est à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil, la municipalité a-t-elle étudié si le nombre d’animaux sur le territoire justifie d’adhérer au projet de société protectrice des animaux (SPA), pour se retrouver à la merci des hausses de tarifs du promoteur du mégaprojet régional?
• L’agent de développement coûte 18 000 $ par année à la municipalité via la quote-part à la MRC pour une journée de travail par semaine, alors qu’il n’y a aucun service dans le village. Qu’est-ce qui a justifié une telle augmentation depuis les dernières années et pourquoi le maire y a-t-il consenti?
• À Saint-Roch-des-Aulnaies, le poste de direction générale est partagé avec deux autres municipalités, mais à Saint-François-Xavier-de-Viger, on a deux personnes à temps plein dans le bureau municipal.
• Le Réseau note avec préoccupation que le plancher pour aller en appel d’offres, auparavant de 15 000 $, a été rehaussé à 25 000 $.

Si une telle désinvolture est possible à Saint-François-Xavier-de-Viger, le Réseau craint qu’on puisse également l’observer dans un grand nombre d’autres municipalités.